Grischuk-Wang Yue
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Le leader a gagné la partie d’aujourd’hui avec une facilité surprenante. Wang Yue géra avec créativité la très à la mode Défense Slave, obtint une position légèrement inférieure, dans laquelle il ne parvint pas à trouver un plan et perdit sans résistance. Les coups qui semblent naturels 18…Qe7 et 19…Rad8 menèrent les Noirs à un désastre. Je pense que le Grand Maître Chinois aurait dû jouer 18…Bf8! et puis chercher du contre jeu sur le flanc Dame, alors que la routine de centralisation donna un solide avantage aux Blancs. Grischuk convertit son avantage tous simplement parfaitement.
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Kasimzhanov-Akopian
Ce fut une partie très compliquée avec les deux Grands Maîtres jouant à un très haut niveau. L’issue de la partie fut déterminée par les imperfections stratégiques de la variante choisie par les Noirs. Cela peut juste être une question de goût, mais je n’aime pas échanger le Cavalier fort au centre par 16…Nxd2+. L’immédiat 16…0-0 doit être testé. Un autre moment important est survenu au 19ème coup. Bien sûr, 19…cxd5 est très solide, mais après ce coup il est difficile pour les Noirs de trouver du contre jeu. Peut-être que Vladimir était encore très optimiste de sa position à ce moment-là, mais après il s’avéra que les Blancs avaient un plan clair pour l’attaque du flanc Roi, alors que les Noirs, malgré leur centralisation, ne pouvaient pas créer leur propre jeu. Probablement que la cassure d’Akopian с6-с5 arriva un peu tard. Il aurait peut-être pu l’exécuter au 22ème coup lorsque 22…c5!? 23.Rg5 f4! avaient menés à d’intéressantes et dangereuses complications mutuelles. L’issue de la partie devint relativement claire lorsque les Blancs obtinrent toutes les cases clé sous contrôle : 26.e4!, 28.Nc3!, et 31.Ne4!
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Rustam KASIMZHANOV: -- Aujourd’hui, j’ai enfin réussi à trouver du combat, mon adversaire jouant les Noirs ayant choisi un schéma plutôt agressif. Après g4 les Noirs auraient bien sûr eu beaucoup de chemins pour continuer la lutte. L’option choisie par mon adversaire est considérée comme l’une des plus compliquée et dynamique parce que les Noirs ont la main mise sur le central e4 mais en même temps des problèmes avec le Roi. J’ai joué une nouveauté – Qb3. J’ai analysé la variante avant la partie. Le point crucial fut lorsque les Noirs commencèrent à briser les diagonales pour leurs Fous.
Vladimir AKOPIAN: - Ma position est devenue défavorable après c5. La cassure des diagonales s’ensuivit avec de nombreuses menaces des Blancs et les Noirs avaient beaucoup de difficultés à se défendre.
Cheparinov-Alekseev
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Une ouverture désastreuse pour Alekseev! Le Russe opta pour la ligne dans laquelle les Noirs souffrirent quelques défaites amères, et ne parvinrent pas à montrer d’amélioration. 22…Bf8 semble très passif pour moi. L’audacieux 22…d5! fut celui avec le plus de principes. Et maintenant, les Noirs peuvent encore résister. Par exemple, au lieu de 24…Nxe5 il avait une option 24…dxe5! suivie de 25.c4 c5! La dernière chance d’avoir une attaque était 26…Ned7!, bien qu’après 27.e5! les Noirs finissent dans une finale inférieure. Le sacrifice de la Dame 33.Qxf7+! devint une jolie addition à la galerie du tournoi.
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Bacrot-Eljanov
Cette partie confirme la triste vérité que la théorie des ouvertures de nos jours s’étend jusqu’à la finale, et dans certaines finales les Noirs doivent travailler patiemment pour obtenir une nulle. Les Blancs jouèrent une nouveauté raisonnable dans la Sicilienne Sveshnikov – 15.a4, et il semble que les événements qui suivirent avaient été prévus lors de la préparation à la maison. Eljanov termina dans une finale déplaisante et la défendit parfaitement. .
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Etienne BACROT: - Je ne m’attendais pas à la variante Chelyabinsk de la Défenses Sicilienne. A la fin, il y avait nulle après b5, bien qu’il y ait d’autres variantes. Je suis satisfait de ce résultat.
Pavel ELJANOV: - La variante Chelyabinsk fut jouée. A Dresde, cette variante avait été jouée par Grischuk-Ilyeskas et avait également abouti sur une nulle. Lorsque nous avons passé en phase finale, il s’avéra que cela ne faisait aucun sens de se battre pour la victoire avec des Fous de couleur différente. Quoique des deux côtés il y avait une chance de gain. L’adversaire aurait pu utiliser les case claires, bouger le Roi – dans ce cas cela aurait été difficile pour les Noirs de jouer. A la fin, j’ai fait un bon échange de Pion et ai commencé à jouer plus activement. Je ne pense pas que les Blancs pouvaient gagner dans cette position.
Radjabov-Gashimov
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Les Blancs ont effectué un nouveau coup dans la Défense Nimzo-Indienne (11.bxc3) et obtinrent l’initiative pour le Pion sacrifié, mais les Noirs rendirent le matériel au bon moment (16…d5!) et asséchèrent totalement la partie.
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Teimour RADJABOV: - - Vugar et moi-même avons déjà joué deux fois cette variante et je considère la position des Noirs comme pas très bonne dans les deux parties. Dans ce match, j’allais commencer une grande lutte et je n’appellerais pas la variante appliquée comme non jouable à cause du jeu des Blancs très dynamique à cause des Pions double de l’adversaire. J’ai joué pour saisir l’initiative mais les Noirs réussirent à balancer la position.
Vugar GASHIMOV: - Nous avons joué cette ouverture dans un tournoi l’année passée. Ma position était alors pire, mais j’avais quand même réussi à annuler. Cette fois j’ai amélioré le jeu des Noirs avec Qa5. Il me semble avoir équilibré la partie en faisant ainsi, et la nulle est relativement naturelle.
Mamedyarov-Inarkiev
Le Grand Maître Azéri n’arrive pas à se débarrasser des nulles. Il joue aux échecs de manière combattive, prend des risques, crée de réelles chances de marquer, mais ses parties finissent inévitablement en nulle. Il y a une certaine fatalité. Dans cette partie Mamedyarov a pris l’initiative du début à la fin, mais Inarkiev s’est défendu de manière précise et a contre-attaqué au bon moment. Beaucoup d’options intéressantes ont été mises de côté. Regardez à 33.e4!?, prévoyant 33…gxf3 avec 34.e5!, et 33…dxe4 avec 34.fxg4! e3 35.h3, où l’insécurité du Roi Noir et la faiblesse du Pion finalement parlent. Shakhriyar a joué la cassure mentionnée un peu tard mais Ernesto trouva une bonne défense (41…Bh3!) et forcèrent les Blancs à annuler.
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Shakhriyar MAMEDYAROV: Je pense qu’Ernesto n’était pas précis dans l’ouverture et m’a donné la chance d’avoir un mince avantage. De mon point de vue, après coup, j’avais une position avec considérablement plus de poids. Mais malheureusement, je n’ai pas pu le réaliser.
Ernesto INARKIEV: - Je ne pense pas que mon adversaire avait un solide avantage dans cette partie. Bien sûr les Noirs avaient quelque avantage en particulier lorsque le Cavalier alla sur la case d4 contre le Fou. Des deux côtés il fallait jouer précisément parce qu’il y avait la possibilité d’une attaque couronnée de succès en cas d’échange forcé des Dames. Après le contrôle, nous avions un jeu égal, les Blancs devaient se déplacer avec précision.
Leko-Jakovenko
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Une partie vraiment malchanceuse pour le Grand Maître Hongrois. Il avait obtenu une position gagnante sans effort, utilisant uniquement son analyse à la maison, mais il n’a pas réussi à la convertir en un avantage écrasant. Dans la Ruy Lopez, les Blancs jouèrent une intéressante nouveauté 11.a4. Jakovenko y a réagi relativement bien, cependant, a commis une erreur sur le 19ème coup. Les Noirs auraient pu résoudre leur problème par 19…Qf6!, envisageant 20.Nxb5 by 20…Nf4!, alors que sur 20.Bxd5 Bxd5 21.Nxb5 il y a 21…Bxg2!, regagnant un Pion. Après le coup 19…Bc6? les Blancs jouèrent 20.Re5!, et il s’avéra qu’ils gagnèrent un Pion et conservèrent l’initiative. Leko se dirigeait avec confiance vers la victoire, mais fit une erreur au 35ème coup, capturant le Pion f7, alors qu’après 35.b5! les Noirs n’ont aucune chance de survie. Peter a probablement sous estimé le bon 37…Qc6!, qui créa de réelles menaces sur le Roi Blanc. Puis le Hongrois commit une autre erreur – 38.Rf4?, alors qu’il pouvait encore gagner avec 38.Qf4! Qg6+ 39.Kf3 Qxd3+ 40.Qe3, et les Noirs courent aux mises en échecs. Après, Jakovenko a trouvé l’échec perpétuel.
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Peter LEKO: - J’avais clairement un avantage dans cette partie, deux pions de réserve, mais je n’ai pas été capable de gagner. Cela m’est difficile d’en parler.
Dmitry JAKOVENKO: - Bien sûr, j’ai été très chanceux aujourd’hui, j’ai pu sauver une partie presque perdue. Dans l’ouverture, après avoir trouvé la variante juste avec les coups Rf5 et Bd6, je pensais être bien. Je me suis même réjouis un peu, j’ai baillé et me suis mal protégé. Bien sûr le coup Bc6 est horrible et je n’ai pas réussi à tenir la position. En calculant le développement de la variante, je n’ai pas pris en compte un seul coup fort des Blancs. Après avoir perdu du matériel je me suis battu ardemment sans deux Pions et puis j’ai saisi les chances qui sont apparues pour sauver la partie.
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