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Résumé de la Ronde 6
Sunday, 21 December 2008
Kasimdzhanov-Wang Yue

Le Grand Maître Chinois a une fois de plus montré son habilité positionnelle splendide. En jouant la ligne de la Défense Slave très à la mode, il a sélectionné une variante qui a récemment causé beaucoup de problèmes aux Noirs, et a prouvé que la seule raison de ces problèmes était la pauvreté du jeu. Seul Wang Yue a été capable de coordonner ses pièces et défendre sa position de manière appropriée. Je crois que Kasimdzhanov avait un léger avantage après l’ouverture, mais il n’a pas su trouver d’idées pour l’augmenter dans la suite de la partie. Les bonnes manoeuvres de Wang Yue 24…Ne8!, 25…f6 et 26…h5 ont créé une forteresse impénétrable.
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Rustam KASIMZHANOV: - L’ouverture que nous avons jouée est un système très sérieux que j’ai largement appliqué un bon nombre de fois en pratique. Je ne m’attendais pas au Bg4 des Noirs dans l’ouverture, parce que Wang Yue avait l’habitude de jouer Bf5 dans cette position sur laquelle je comptais. Dans la position qui s’ensuit, les Blancs n’avaient pas un grand avantage. Par la suite, nous avons tous les deux essayé de faire quelque chose mais la position n’a pas surpassé le cadre de l’égalité normale.

Wang YUE: - La défense des Noirs était assez bonne et c’était difficile pour les Blancs de se battre pour l’initiative. C’est pour cela qu’il n’y a aucun question à se poser quant au résultat – c’est une nulle évidente.

Akopian-Alekseev
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Ce fut une partie passionante. Les joueurs ont opté pour la Variante Breyer de la Ruy Lopez, et évitèrent d’échanger un seul Pion pendant relativement longtemps. Akopian a fait plaisir au public en tentant de saisir le contrôle des cases claires avec 21.Bxc5! Cependant, plus tard il surprit tout le monde avec 25.cxd5?!, alors qu’il avait une option beaucoup plus forte et plus naturelle: 25.exd5, et le Pion-h se joignait à la cavalerie pour l’attaque. Alekseev a habilement utilisé l’imprécision de son adversaire, et développa une forte initiative sur le flanc Dame avec 25…c4!, 26…Bf8! Réalisant qu’un jeu calme allait mener au désastre, Vladimir effectua une rapide contre-attaque (31.a3), sacrifia un échange et passa dans le centre, mais ... Evgeny para calmement à toutes les menaces et prouva que le matériel supplémentaire était plus important.
Vladimir AKOPIAN: - Je pense que même après le 31ème coup les Blancs pouvaient jouer plus ou moins normalement mais ma performance laisse à désirer : je n’étais pas précis. Je considère même maintenant que la position critique était à quelque part égale. Je devais juste jouer les bons coups à un certain point. J’ai perdu trop de temps à chercher des possibilités alors que je devais jouer de manière adéquate, je n’ai pas eu assez de temps.

Evgeny ALEXEEV:
- La position était à double tranchants. A mon avis les Blancs avaient commencé une combinaison avec 31.a3. J'avais compliqué des positions et n’ai pas su quoi faire plus loin.

Grischuk-Eljanov
Le joueur Ukrainien a tenté de réhabiliter la branche de la Variante de Berlin qui a souffert dans la partie Jakovenko-Wang Yue. L’innovation de Pavel liée à l’échange g4 suivi de 16…f5 provoqua un grand intérêt parmi les spectateurs titrés. Alexander a réagi avec dignité : il garda un Pion de plus et précipita son Roi à travers l’échiquier, sans être apeuré des nombreux échecs. Quand la situation devint critique, Eljanov sacrifia un autre Pion (39…Ke5!), créant un sérieux contre-jeu. Malgré tous ses efforts, il n'y a pas de salut facile, et Pavel dut passer à une nulle théorique mais très difficile finale de tours sans deux Pions, où il manqua de sauver le demi-point. Le moment critique survint au 67ème coup. Presque tous les coups attendus tels que 67…Rh2 auraient maintenu la balance, comme si le Roi Blanc venait en b5, les Noirs pouvaient simplement mettre en échecs depuis l’arrière. Après 67…Rh5? 68.Kb5! les Blancs parvinrent à pousser le Roi Noir sur le bord de l’échiquier, puis à gagner.
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Pavel ELJANOV: -Je n’allais pas aller en finale avec les Pions “a” et”c” de l’adversaire parce qu’on peut facilement faire des erreurs et perdre en Zeitnot, bien que les chances soient de 50-50. Mais cette finalité arriva. J’ai surestimé les opportunités pendant la partie et pensais que je pouvais facilement annuler. Je ne voyais pas de nuances suffisantes.

Alexander GRISCHUK: - A un moment donné, il m’a semblé que c’était une mauvaise blague : durant un mois j’ai joué deux parties contre Pavel. Les deux étaient presque gagnées mais le première finit avec les Pions “f” et “h”, l’autre avec les Pions “c” et “a”. Ce sont presque les même finales mais symétriques. C’est tellement mystique ! Pour finir la blague s’avéra mauvaise pour Pavel. Dans la première partie, je n’arrivais pas à passer alors que maintenant j’ai gagné dans une finale serrée.

Cheparinov-Gashimov
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La forte tendance de nulles aux échecs est vraiment impressionnante ! Même après des gaffes évidentes, et il n’y a aucun doute que l’horrible 44.f5? appartienne à cette catégorie, on peut encore se défendre avec succès. Dans cette partie Ivan était en train d’attaquer avec son style habituel, mais devint trop ambitieux à un certain point. Cependant, après avoir gaffé avec un Pion, il réussit à s’en remettre et à sauver la partie. Vugar aurait pu conserver des chances de gain avec 51…Ne6+! La finale de Pions aurait été complètement sans espoir pour les Blancs (curieusement les joueurs débattirent de ce sujet à l’issue de la partie), cependant, je n’ai pas réussi à trouver un gain pour les Noirs avec les pièces mineures sur l’échiquier. Après que les Noirs aient joué 51…a5? (ce coup nécessite un point d’interrogation d’un point de vue pratique), Cheparinov trouva une jolie ressource pour se sauver– 52.c4! Les deux joueurs semblaient très déçus à l’issue de la partie – et on peut facilement les comprendre.
Vugar GASHIMOV: - Je ne suis pas très sûr avec le coup h5 dans l’ouverture. Bien que les Blancs menaient le jeu, la partie était balancée. Nous avons continué de jouer mais Ivan décida de faire échecs et mat rapidement avec 44.f5??. Bien sûr c’était une gaffe. Après ça, j’ai aussi malheureusement été imprécis. J’avais plus de chances de gagner que Ivan d’annuler.

Ivan CHEPARINOV: - Je pense que les Blancs avaient l’avantage après l’ouverture. Pendant la partie, je me suis battu pour l’initiative mais Vugar s’est bien défendu. Je pense que la nulle est un résultat correct. Mais mon erreur sur le 44ème coup est inexplicable. Je n’avais pas vu un évident 44. Qe5 contre coup. J’ai l’impression que tous les spectateurs ont vu ce coup enfantin. Cela doit être la fatigue qui a contribué à ceci. Après, ma position était perdue mais par chance j’ai réussi à survivre.

Bacrot-Inarkiev
Un passionant duel dans l’ouverture. Dans une attaque Marshall, Bacrot employa un nouveau coup 19.Bxd5 (Anand jouait 19.a4) et déclara ses intentions agressives avec l’ambitieux 21.b3!? Cependant, il n’y a pas eu de suite à cette déclaration ! Je pense qu’au lieu de commencer des échanges massifs sur le coup 25, Etienne aurait dû jouer en attaquant avec 25.c4! If 25…bxc4, puis 26.Nxc4 est déplaisant pour les Blancs. Dans le cas de 25…Qf5 26.Rxe6 Qxe6 les Blancs peuvent briser la structure de l’ennemi avec 27.d5! cxd5 28.cxb5! Capturer en e6 avec le Pion crée un affaiblissement supplémentaire dans le camp Noir. Ayant évità ce récif, Inarkiev tient la nulle.
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Ernesto INARKIEV: - J’ai joué la variante Marshall, en employant un coup rare. Je ne pense pas qu’Etienne pouvait s’attendre à cela. Le moment critique fut après le 18ème coup Ra7, je peux dire que ce coup est une sorte de nouveauté, bien qu’on ait pu le voir auparavant. L’adversaire décida de ne pas se frotter à de possibles complications et commença à simplifier la position. Quant à la question du pays natal m’aidant, si je compare au tournoi Grand Prix de Bakou, la tension est totalement différente. Cela veut dire que je me sens plus confiant et plus calme. En fait, ma performance montre que joue de manière plus dense ici qu’à Bakou.
 
Etienne BACROT: - Je ne m’attendais pas à la variante Marshall. Ce fut une énorme surprise pour moi.

Radjabov-Jakovenko
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Les meneurs jouèrent une partie décevante. Teimour ne s’attendait probablement pas à ce que son adversaire choisisse la Petroff. Le Grand Maître Azéri a joué une variante bien connue de manière confiante, mais a manqué d’idées par la suite. Le Russe employa un schéma très connu pour forcer les simplifications, et créa une forteresse impénétrable.
Dmitry JAKOVENKO: - J’espère avoir surpris Teimour avec la Petroff. Je ne me souvenais en fait pas très bien du chemin exact pour les Noirs. Par la suite avec le puissant coup a5 les Noirs se débarrassèrent de leurs seules faiblesses et n’avaient plus de difficultés.

Teimour RADJABOV: - J’ai compté sur l’imprévu, j’espérais que Dima ne se souviendrait pas de quelques variantes. J'ai analysé cette variante il y a longtemps. J’avais évalué cette position, lors de mon analyse à la maison, comme à peu près égale, il y avait donc de l’espace pour jouer, tester et peut-être même d'une façon ou d'une autre torturer mon adversaire. Mais j'ai échoué, Dima a joué plutôt précisément et je ne vois pas comment les Blancs auraient pu améliorer leur jeu.

Mamedyarov-Leko
Cette étonnante partie ne peut qu’être comparée à des danses cérémoniales médiévales : Pas de précipitation, et beaucoup d’élégance. L’échiquier était bloqué par la chaîne de Pions d’un côté à l’autre, et les joueurs, malgré leurs magnifiques manœuvres, n’ont pas réussi à ouvrir le jeu. Bien sûr, ils auraient pu trouver le chemin s’ils n’avaient pas fait preuve d’autant de respect l’un pour l’autre. Par exemple, les Noirs auraient pu ébranler le centre ennemi avec c7-c5 à plusieurs occasions; cependant, tous ces essais n’étaient pas clairement bénéfiques. Peter et Shakhriyar ont joué une très longue partie (110 coups!), mais l’issue ne laissait presque aucun doute. A la fin Leko chercha le plus petit des avantages, mais ne réussit pas à ébranler le mythe de la nulle aux échecs.
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Shakhriyar MAMEDYAROV: - Oui, mon ouverture était couronnée de succès. Les Noirs auraient dû préparer c5, pour que l’adversaire puisse m’attaquer. Je pense que les Noirs avaient l’opportunité de jouer pour une victoire dans cette partie.

Peter LEKO: - Je considère mon ouverture avec les Noirs plus ou moins OK. Après l’ouverture, je ne savais pas quoi faire et j’ai joué g4, Rg5, mais l’adversaire a très bien joué. Les Blancs n’ont probablement pas l’avantage dans cette position. A un certain moment, j’allais proposer la nulle à cause d’une position répétée mais l’adversaire l’a évité.
 
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