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Kasimzhanov-Alekseev
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Une partie très intéressante. Dans une variante Rubinstein de la Défense Nimzo-Indienne Alekseev a employé une nouveauté très conceptuelle 15…Rxd5!, sacrifiant un échange pour un Pion et les perspectives d’une attaque sur le flanc Dame. Selon Kasimdzhanov, il est allé pour la continuation qui a le plus de principes et avait de réelles chances de gagner la partie. J’aimerais relever 23.c5! avec l’idée de 23…Qxc5 24.e4 Be6 25.Rac1 avec une forte initiative pour les Blancs. 23…Nd5 est probablement plus exact, mais ici les Blancs maintiennent la pression par 24.Qf3! Be6 25.Ne4. Le moment critique est survenu au 31ème coup. Au lieu du 31.f4? sans succès, il aurait dû jouer 31.c6! avec un jeu pointu. Le Cavalier Noir récolte ses fruits, et les Noirs célèbrent une victoire.
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Evgeny Alekseev: - Comme vous le savez j’ai perdu hier à cause d’une ouverture sans succès et aujourd’hui je voulais jouer une nouvelle variante que je n’ai jamais appliquée auparavant. J’ai cherché la possibilité d’un sacrifice de qualité en analysant le jeu. La position paraissait plus ou moins égale, à mon avis, mais la pression au temps a fait le reste. Cette position était plus facile pour moi à jouer – quant aux Blancs, ils ont fait une gaffe.
Rustam Kasimzhanov: - En fait, c’était comme Evgeny l’a dit. La position était compliquée, plus ou moins égale. Il était difficile pour les Blancs de jouer plus. Je ne dois pas être dans ma meilleure forme, étant donné que mes coups sont vacillants et demandent plus de temps que d’habitude.
Wang Yue-Eljanov
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Quel travail technique parfait ! Eljanov a fait une seule petite erreur, et le Grand Maître Chinois a dominé son adversaire par de fines nuances. Peut-être qu’Eljanov aurait dû être plus ambitieux après l’ouverture. Par exemple, 22…c5! paraissait bon. Cependant, l’Ukrainien n’a pas senti le danger. Avec les subtiles 21.Na4! et 24.Bf5! Wang Yue a affaibli la position de son adversaire et l’a privé de tout contre-jeu. Cependant, jusqu’au 42ème coup l’avantage des Blancs était minime. Abandonner un Pion avec 41…Bh4?! était clairement une erreur pour les Noirs. Il aurait dû souffrir un peu plus longtemps avec 41…f6, par exemple, essayant de déplacer son Roi en e6, après quoi le Pion f6 allait en f5. La finale qui s’ensuit avec 4 Pions contre 3 sur le même flanc était très déplaisant pour les Noirs. Le Cavalier Blanc était extrêmement puissant. Wang Yue a joué sans se presser et gagné la partie de manière convaincante.
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Wang Yue: - Une fois de plus j’ai été chanceux aujourd’hui. Pour être franc je m’attendais à une nulle. Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi Pavel a échangé la Tour dans la finale. Mon jeu n’était pas toujours bien mais à la fin mon adversaire m’a fait un tel cadeau que j’ai gagné.
Akopian-Gashimov
| On ne peut rien trouver dans un désert – voilà à quoi me fait penser cette partie. La Petroff ne semble pas donner d’avantage aux Blancs – c’est seulement contre un adversaire non préparé que l’on peut tirer quelque chose de cette ouverture. Cependant Gashimov était très bien préparé. Vugar a joué plus de 20 coups sans trop réfléchir et a égalisé de manière convaincante. |
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Vugar Gashimov: - J’ai étudié la position. Vladimir avait joué cette variante avec Dominguez, c’est pourquoi il m’était facile de trouver mon chemin. En fait, cette position est égale. Si vous la jouez sans connaître la variante, c’est plus difficile. Lors de mon analyse avant la partie, j’ai trouvé une succession raisonnable de coups qui font que les Blancs sont plus précis.
Vladimir Akopian: - Oui, Vugar a raison, j’ai joué cette variante avec Dominguez il y a plus ou moins deux ans. Cependant il y avait les coups h3 et h6. Puis, j’avais déjà trouvé Qc2 mais n’ai pas fait les efforts de l’analyser.
Grischuk-Inarkiev
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Une fin morne en perspective dès l’ouverture. Alexander voulait apparemment se battre, mais son choix d’ouverture n’a pas eu de succès. Une variante de la Défense Slave très connue et à la mode a abouti sur une position dans la quelle les Blancs devaient prendre de grands risques pour continuer à jouer pour un gain (20.Qh4!?). Après une bonne heure de réflexion Grischuk n’a pas estimé vouloir aller dans des complications sauvages. L’accumulation de nulles pour Inarkiev se poursuit. |
Alexander Grischuk: - Je peux dire qu’il y a une frustration dans ma préparation. En fait, je m’attendais à ce qu’Ernesto joue g5, mais je m’attendais à ce que mon Rfc1 le dérange. J’ai eu tort, l’idée s’avéra être une erreur et Ernesto y étais prêt. D'une façon ou d'une autre dans ma préparation je jouais la variante menant à une aggravation de la position. C'est pourquoi après plusieurs coups j'ai dû répéter certains d'entre eux pour ne pas prendre de risque.
Ernesto Inarkiev: - Pour moi, cette variante de l’Espagnole est très pointue et exige un plan détaillé. La première partie où je l’ai employée était celle avec Volokitin et cela n’avait pas marché – j’avais perdu la partie dans l’ouverture. Néanmoins, j’en ai retiré quelque chose et je ne regrette pas de l’avoir employée aujourd’hui.
Cheparinov-Jakovenko
Une partie excitante avec une intrigue instructive. Dans une ouverture Catalane Ivan a joué une nouveauté épineuse 13.a3, saisit de l’espace et commença une action centrale avec 20.e4!, affaiblissant sérieusement les cases blanches. Certains pourraient dire qu’il a essayé de manger plus qu’il ne pouvait avaler. Au lieu de 22.Bc3! et 23.Nd2, maintenant le centre, Cheparinov passa à l’attaque. Le téméraire 24.Nh4?! donna à Jakovenko le choix de soit punir l’adversaire dans une lutte de calculations soit jouer simplement, évitant des escarmouches tactiques. Ayant choisi cette dernière, Dmitry a fait une erreur, qui aurait même pu le mener à une défaite, alors que le 24…g5! de principe aurait donné aux Noirs un énorme avantage, et même que les complications qui en résultaient n’étaient pas si compliquées. Le choix de Jakovenko a donné confiance à Cheparinov – le Bulgare a à nouveau saisi l’initiative et passa à une meilleure finale. Cependant, Dmitry s’est repris et coupa clairement sur une nulle : 43…Nc2! et 46…Ne1+!
Je pense que les deux joueurs ont perdu beaucoup de cellules nerveuses et ont de quoi être mécontents du résultat.
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Ivan Cheparinov: - La partie s’est avérée plutôt intense. Au 18ème coup j’aurais dû jouer la Dame en c2.
Dmitry Jakovenko: - Mon adversaire a joué a3 au 13ème coup. Le coup aurait pu troubler tout joueur qui y fait face. Pas moi, j’avais analysé la nouveauté il y a quelques mois. Il me semble qu’après 21… Qb7 les Noirs devraient se sentir mieux. Je pense que la découverte d’ Ivan est une idée intéressante. J’avais peur de battre à a3, comme il y avait Qc1 – la suite de la partie ne semble pas si simple.
Bacrot-Leko
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C’est la partie la plus passionnante de la ronde. Dans une ligne très connue de la Caro-Kann Bacrot a fait un sacrifice de Pion risqué (17.g4), initiant de grandes complications au cours desquelles il fut celui qui périt. Cependant, Leko a manqué un grand nombre d’opportunités prometteuses, par exemple, 21…Bg5 22.Bxg5 exd4!, ou 23…Rg5! Après 25.Bd2! les Blancs préparèrent un coup final dévastateur, que Peter, fatigué, n’a pas vu, permettant à son adversaire de mener une attaque démodée commençant par 31.Qh7+!! Le diagramme après ce coup doit sa place dans le Hall of Fame des échecs Français. |
Etienne Bacrot: - Nous avons joué la défense Caro-Cann dans la partie d’aujourd’hui. La partie était difficile et serrée et j’ai été chanceux de gagner grâce à l’échange de sacrifice sur le dernier coup.
Peter Leko: - Oui, c’était une partie difficile. J’ai choisi la défense Caro-Cann même si je savais que cela nous menait à un jeu pointu. J’ai perdu beaucoup de temps dans la finale et cela a beaucoup influencé le résultat.
Radjabov-Mamedyarov
| Une des lignes principales de la Défense Pirc mena à une fin dépourvue d’intérêt, et la partie se conclut sur une nulle pas trépidante par une répétition de coups. |
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Teimour Radjabov: - Le tournoi est long et je pense qu’une nulle aujourd’hui est un bon résultat parce que j’ai eu des parties difficiles avant. Notre partie avec Bacrot a duré presque huit heures. Alors aussi tôt que l’option d’un simple coup s’est présentée (Be2), j’ai surveillé la réaction de mon adversaire et je l’ai utilisé. Comme je mène toujours, une nulle rapide me donne la possibilité de me reposer.
Shakhriyar Mamedyarov: - J’ai également eu des parties difficiles deux jours d’affilée. Teymour et moi-même nous rencontrons sur l’échiquier depuis nos quinze ans et annulons tout le temps. Pour être franc, je ne voulais pas prendre de risque aujourd’hui avec les Noirs. Je pense que Teimour connaissait la variante que j’ai employée aujourd’hui. Je l’avais utilisée dans ma partie contre S. Rublevsky au Championnat de Blitz du Kazakhstan. J’avais gagné ce match.
S.Shipov
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