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La Question du Jour - Les Etudes Supérieures pour les Joueurs d'Echecs
Saturday, 27 December 2008
Est-ce nécessaire pour les joueurs d’échecs de faire des études supérieures ?

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Alexander Grischuk: - J'ai une formation supérieure et il y a un point très intéressant dans mon diplôme - spécialiste en formation physique et sportive. Bien sûr que c’est très bien d'avoir une formation supérieure mais cela n'a aucune influence sur l’amélioration de sa manière de jouer aux échecs. Les études universitaires prennent beaucoup de temps durant la période d'ascension d'un joueur d'échecs, et beaucoup de joueurs d'échecs ont décidé de ne pas effectuer de formation supérieure à cause de cela et n’en n’ont pas.
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Vladimir Akopian: - J’ai étudié à l’Université de Erevan à la faculté des échecs et en ai fait ma profession – coach d’échecs. Comme vous le voyez, cela est directement en relation avec ma profession de joueur d’échecs. On peut dire que je travaille comme spécialiste, bien que mon titre de Grand Maître ne m’ait pas été octroyé à la fin de mes études. De plus, je n’ai pas suivi les cours de manière régulière, j’avais un programme libre et ma présence fut plutôt rare, j’avais l’habitude de juste passer les examens. Si nous parlons de formation supérieure en tant que spécialité parallèle ou deuxième profession pour les joueurs d’échecs, cela peut être utile pour quelqu'un qui pour diverses raisons arrête de participer dans des tournois d’échecs. Pour les vrais joueurs d’échecs une formation supérieure signifie rarement quelque chose. La plupart étudient par eux-mêmes, lisent beaucoup de littérature, apprennent des langues étrangères, développent des connaissances qui sont nécessaires à la vie d’un joueur d’échecs.
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Ivan Cheparinov: - C’est une question difficile. Vous savez que les sportifs réalisent de grands exploits et sont en bonne forme en même temps qu’ils sont étudiants. C'est pour cela qu’il n'est pas si facile de combiner la participation dans les tournois et les études. Cela est aussi totalement valable pour les joueurs d'échecs parce que les joueurs d’échecs professionnels sont devenus beaucoup plus jeunes. En ce qui me concerne, je suis absorbé par les échecs de haut niveau en tant que Grand Maître actif et assistant de l’ancien Champion du Monde Veselin Topalov. Bien que j'aie 22 ans (beaucoup de personnes ont terminé leurs études …) je ne pense pas encore faire des études supérieures.
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Ernesto Inarkiev: - J'ai terminé mes études à l'université sociale de l’état Russe. Je pense y avoir appris beaucoup de choses dans le domaine de l'économie. Ces derniers mois mes études universitaires m’ont pris beaucoup de temps et j'avais de grands intervalles entre les tournois. Maintenant je joue de nouveau activement et la spécialité que j'ai me sera utile à l'avenir.
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Rustam Kasymdzhanov: - J'ai une spécialité proche des échecs. J'ai terminé mes études à la faculté de mécanique-mathématique de Tashkent avec une spécialisation dans les mathématiques appliquées. Le sujet de mon diplôme était « les algorithmes de la programmation d'échecs ». Cela signifie que pendant une certaine période j'étudiais activement la programmation des échecs et les particularités de l'utilisation d'ordinateur dans les échecs. Sans aucun doute, cela m’était utile en tant que professionnel d'échecs. Cependant, en étudiant ce sujet je me suis rendu compte que même pendant une partie je commençais à penser aux ordinateurs. Cela n’était pas bon pour ma carrière échiquéenne. Alors j'ai commencé à penser à d’autres choses et par la suite j’ai cessé de faire des abstractions. 
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Pavel Eljanov: - Je termine cet hiver mes études à l'Académie de Loi Nationale de Kharkov, la plus grande en Ukraine. J'y étudie depuis longtemps. A cause de ma vie intense en tant que professionnel d'échecs, je n'ai pas encore réussi à la finir. Quant à la question de la formation supérieure, je pense que c'est propre à chacun. Certains ont en besoin, d’autres pas, certains ont décidé d'acquérir une spécialité pour être sûr parce que la vie est imprévisible …
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Peter Leko: - Je n'ai ni une formation supérieure, ni une secondaire, bien que je sois âgé de 29 ans. J'ai très bien étudié à l'école, mais à l'âge de 14 ans je suis devenu le plus jeune Grand Maître du monde et ai décidé de quitter mes études pour me consacrer aux échecs. En son temps Bobby Fisher avait fait la même chose. Je ne voulais pas me partager entre les études à l’école et les échecs où j’avais pas mal de succès. Pour être franc, on ma proposé d’étudier en tant qu’externe et même d’obtenir un certificat sans étudier, mais j’ai tout refusé parce que je n’aime pas tricher. Je peux donc dire que je n’ai aucune formation en dehors des échecs. Les échecs sont ma destinée. 
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Shahriyar Mamedyarov: -
J’ai dû faire un choix entre les échecs et les études. Avant de m’intéresser profondément aux échecs, j’étais un étudiant modèle et considéré comme doué à cause de mes performances couronnées de succès à diverses Olympiades et autres compétitions. Lorsque j’ai commencé à m’enthousiasmer pour le jeu j’ai pratiquement négligé l’école et n’ai pas étudié autant que je le pouvais. Je dévouais beaucoup de temps aux échecs et je ne le regrette pas. C’est ainsi que je suis devenu GM, ai réussi dans beaucoup de tournois et j’ai même été classé au 4ème rang mondial. C’est très important de faire un choix crucial concret, même si vous êtes jeune. La formation supérieure n’est pas indispensable aux joueurs d’échecs pour atteindre de grands exploits sportifs, en comparaison aux joueurs qui n’ont pas de hautes performances de manière constante.
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Evgeny Alexeev: -
Je pense que de nos jours avec les technologies qui se développent rapidement; les gens devraient avoir une formation supérieure, et pas seulement un seul diplôme. Mais les joueurs d'échecs sont spécifiques; ils peuvent gagner de l'argent en jouant dans des tournois de leur plus jeune âge jusqu’à un âge avancé. Beaucoup de joueurs d'échecs ont un haut QI, de grandes connaissances; parlent plusieurs langues bien qu'ils n'aient pas fini l'université. Ils apprennent les langues étrangères par eux-mêmes en allant d’un pays à l’autre pour participer à différentes compétitions. C’est pour cela qu’un joueur d’échecs n’a pas besoin d’un diplôme de formation supérieure.
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Etienne Bacrot: - Je ne pense pas que les études supérieures aident le joueur d'échecs dans sa carrière sportive. N'importe quel sportif, en particulier un joueur d'échecs, qui a terminé ses études universitaires et qui devient Grand Maître professionnel, donne moins d'attention à sa spécialité. De plus, la carrière sportive du joueur d'échecs dure longtemps, même une vie entière.
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Teimour Radzhabov: - Je pense qu’une personne intellectuelle a de toute manière besoin d’une formation supérieure, même si vous êtes un joueur d'échecs connu qui n'a pas de temps pour ses études. La formation supérieure est l'indicatif principal de culture et de succès. Bien sûr pour le joueur d'échecs, c’est volontaire parce que le diplôme n'aide pas à améliorer ses compétences échiquéennes et peut même déranger. Mes parents m’ont élevé avec l’idée principale que malgré ma profession dans les échecs, il était nécessaire d’en avoir une autre.  
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Wang Yue: -
Je pense que les joueurs d'échecs ne devraient pas s’isoler dans leur jeu, bien que les compétitions et leur préparation prennent beaucoup de temps. Les jeunes joueurs devraient avoir le temps d’étudier et obtenir une spécialité. J'étudie au collège de Tianjin en Chine.
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Dmitry Jakovenko:
- Je ne suis pas sûr qu’une formation supérieure soit une aide aux échecs d'une façon ou d'une autre ou une gêne. Je considère que la seule chose qu’une personne devrait faire dans sa vie est toujours étudier quelque chose de nouveau et l'améliorer. Étudier à l'université, se spécialiser. Une formation supérieure est nécessaire aux joueurs professionnels; j'en ai de toute manière besoin pour mon développement général.
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Vugar Gashimov: -
Bien sûr que c’est prestigieux pour quelqu’un d'avoir une formation supérieure. Beaucoup de personnes auraient voulu en avoir une mais ne le pouvaient pas pour différentes raisons. Il y a beaucoup de joueurs d'échecs qui peuvent étudier à l'université mais ne veulent pas y passer des années. Parce que c’est difficile de combiner les tournois d'échecs avec les études. Quant à moi j'avais de tels problèmes et avais de la peine à avoir du temps pour telle ou telle chose. En général les joueurs d’échecs n’ont pas besoin de faire des études supérieures et avoir un diplôme.

 
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